Radiations & déréliction

Érick d’Orion

Publication

Radiations & déréliction se compose de deux pièces distinctes élaborées sur un dispositif maison composé de huit culs-de-poule suspendus et de huit moteurs désaxés dont la vitesse de rotation est contrôlée individuellement par ordinateur. Huit micros sont fixés sur les bols afin de capter les sons produits par les vibrations des moteurs dans les récipients. Ces sons sont traités indépendamment.

Radiations
La pièce Radiations utilise le son du rayonnement radio d’un téléphone cellulaire comme trame de fond. La pièce est construite autour de ce rayonnement et recrée, de façon imagée, les bombardements de millions d’ondes qui nous entourent.
En physique, le terme radiation ou son synonyme rayonnement désigne le processus d’émission ou de transmission d’énergie sous forme de particules ou d’ondes électromagnétiques, ou d’ondes acoustiques.
Il y a 3 ans, je faisais l’utilisation d’un téléphone cellulaire, comme des millions de personnes dans le monde. Ainsi, j’étais connecté à un réseau. Et j’avais sur moi, dans la poche de mon pantalon, 24h sur 24, un objet de haute technologie en fonction.
Un jour, en écoutant de la musique sur mon ordinateur, avant même que la sonnerie du téléphone se fasse entendre, j’ai entendu une modulation, un buzz, dans les caisses de mon portable. Et j’ai remarqué que ce buzz apparaissait dans tout les objets émetteurs de mon entourage : radio d’auto comme domestique, écouteurs, etc.

Déréliction
Cette pièce est un hommage au compositeur d’origine hongroise György Ligeti, décédé le 12 juin 2006.
Inspirée librement de son Requiem composé entre 1963 et 1965, la pièce évoque l’esprit de méditation, de contemplation face au néant. Un état de statisme dans temps, comme le son de la nature qui apparaît quand nous ouvrons la fenêtre, et qui disparaît quand nous la refermons. Pas de début, pas de fin. Pas de temps : 5 minutes ou 5 jours. Un état d’abandon et de solitude morale complète.

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